Adepte du noir et blanc, je suis. Les contrastes, les territoires choisis, les courbes. Et, même si je trouve son travail un peu trop douceureux à mon goût, je ne pouvais qu’aimer l’univers de Johanna Basford et avoir envie de vous parler de son actuelle exposition au Dundee Contemporary Arts jusqu’au 7 juin.
Johanna Basford est une illustratrice basée au Royaume-Uni. Préférant stylos et crayons aux pixels et ordinateurs, Johanna puise sa créativité dans la faune et la flore de son enfance ecossaise, dans la ferme de ses parents. Adepte du fantastique, ses créations débutent toujours par une page blanche qu’elle noircit à l’encre de chine d’un Rotring 0.5, dans un jeu de tatouages qui semblent grignoter le sujet. Amoureuse de la matière, elle aime dessiner sur des matériaux différents, n’hésitant pas à prolonger son oeuvre d’un support à l’autre. Ces dessins semblent nous inviter à nous rapprocher, toujours plus près, et à découvrir les délicats détails qui se logent au creux de plus grands entrelacs, comme de subtiles fractales florales.
(Pfff quelle poésie. « Douceurosité » sort de ce corps.)
Bref, un esthétisme délicat, monochrome et, ce qui me séduit véritablement, vraiment personnel. Finalement, c’est dans son blog que je me retrouve le plus. Un vrai joli univers.
(Et parce que la démarche est la même, un dessin sur mesure qui s’étend sur différents supports, et qu’elle a, elle aussi, beaucoup de talent, allez découvrir le travail de mon amie Julia Pavlovska qui a lancé Graphitine.)